
« Avoir un corps procure tout un tas de plaisirs. N’es-tu pas heureuse quand tu te glisses dans des draps qui sentent bon la lavande et le soleil ? N’es-tu pas heureuse quand tu trouves une clairière et te laisses réchauffer par les doux rayons du soleil par une froide journée d’hiver ? N’es-tu pas heureuse quand une brise fraîche te caresse alors que tu es assise à l’ombre d’un arbre en été ? La première fois que tu as réussi à faire un tour complet à la barre en gymnastique, n’as-tu pas senti la joie de sentir bouger ton corps exactement comme tu le voulais ? «
Elle avait raison.
Extrait de Grand-mère à Mai dans l’Eté de la sorcière
D’ici, je vous écris, j’ai éteint les trois écrans du boulot, rangé papiers, crayons, porté la maison aux mots ( mon ordi perso) sur la terrasse chaude, et j’écris, je tapote mes textes à moi, mes rubans de choses dans l’ondée délicate du vent bienvenu, pendant que mes enfants joyeux s’ébrouent dans la piscine . Il fait beau, l’été pointe son nez, j’ai bien trop chaud et je me sens heureuse.