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Rêver, c’est se trouver soi-même

Il suffit d’une tasse de thé déroulant tranquillement son arôme, une première gorgée, chaude et fruitée, d’un oiseau chantonnant tout là-haut, sur le fil électrique, d’un nuage moelleux à la forme sympathique et d’un rose oreiller, d’un vent tout aussi doux qui caresse la peau souple des joues.

Il suffit de si peu, de juste un rayon de soleil, d’un odeur de chocolat chaud, ou de pain, oui une odeur de pain. D’un bouquet sur la table.

Il suffit du ressac de la mer, le son des vagues, leur clapotis ou la colère d’une tempête. S’asseoir sur une plage un l’instant. S’asseoir à sa place un moment.

Il suffit d’une légère pénombre ou d’un rayon de Lune aussi, de quelques mots dans un livre au hasard, d’une phrase parfaite à souligner, ou d’un passage si juste qu’il trouble avec délice la quiétude du moment .

Il suffit d’un sourire quelquefois, d’un geste minuscule qui distille la tendresse en nous, comme ça, pour rien et sans attente. Ça crée du chaud dedans, du doux, du chaudoudou comme on aime bien.

Il suffit d’un courrier, d’un message, d’un signe, d’une attention, d’une goutte de pluie ou de rosée, d’une fleur penchée, d’un pétale transparent, d’une idée qui nous illumine..

Il suffit d’un rien pour emporter son âme vers les songes et les rêves, pour entendre s’ouvrir la porte d’un chez soi qu’on ne soupçonnait pas.

Les rêves sont pleins de vie, et la vie n’est que cela, des rêves et des voyages à accomplir, à traverser, des lieux proches ou des creux plus lointains où se rencontrer soi.

Ce matin, en revenant du chemin de l’école, j’ai parcouru la même éternelle route depuis des mois maintenant, de jours ici, de télétravail. Cette sensation du début, de la privation s’est depuis largement évaporée…Je découvre même un plaisir incroyable à fouler les mêmes lieux encore et encore, grimper les mêmes pentes, saluer les mêmes arbres, s’accrocher, se suspendre les mêmes gouttes, trouver la poésie dans tout.

Je me surprends à trouver la pluie douce, à humer les cheminées d’hiver, à croiser l’ordinaire des cuisines et des petites entrées, que l’on referme vite, dans une buée douce, dans une nuée mousse.

La vie bloquée ici m’apprend une patience inconnue. Elle me vieillit d’un calme imprévu, elle me force à voir ce pourquoi je n’avais pas de temps, avant. Elle m’invite à rêver plus souvent. Elle me demande de regarder, l’intérieur de ma maison, de mon coeur en carton et ma douceur grandit depuis. Elle m’apprend à goûter le temps, comme je goûte la saveur du thé, lentement, sans arôme inutile.

Je vis ici dans mon bureau tout chaud dont je sors finalement peu, dans ma maison-cocon, j’écris sous mes lampes, et sous la fenêtre aux oiseaux, j’attends de pouvoir repartir. Je rêve en attendant à des lieux merveilleux, tout près, sur le muret de pierre, dans le jardin, sur le mur blanc et inventé. Je me détache de tout, et je voyage en rêve.

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2 commentaires

  1. Bonjour Cénina, que c’est beau ! Tout ce que tu exprimes ici c’est ce que je cache au fond de moi, c’est parfois bien difficile d’atteindre ce trésor mais il suffit de lire quelques lignes de ton blog pour en retrouver le chemin. Continue à écrire, c’est trop beau.

    1. Rien que pour ça, ça vaut le coup… merci merci pour tes messages qui me sont des trésors..

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