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L'été La Mer Partir

La Mer m’attend

J’attends la Mer.

J’attends le petit-déjeuner, pain croquant et moelleux qu’il rapporte de la boulangerie pendant que je lis encore sous la couette chaude. Le chocolat fondant dessus, la confiture d’abricots, le beurre sâlé, le soleil neuf.

J’attends le corps léger, l’odeur de la crème solaire sur la peau après la douche fraîche du matin, l’odeur de la crème apaisante sur la peau après la douche chaude du soir, le soin pour mes cheveux, nos bandeaux en tissu avec ma fille, les robes fleuries, les sandales.

J’attends la foule du marché, la couleur des fruits, l’odeur des plats indiens, le petit verre proposé par le marchant babilleur, les tomates et les melons d’été, le café serré au comptoir.

J’attends la pluie sur les fenêtres, la promenade au Phare que nous ferons sûrement, la librairie câchée dessous, les poissons de bois à accrocher aux sacs, les bateaux ivres, les histoires bancales, le ressac, les vagues quadrillées, la mer croisée.

J’attends la peinture couleur « eau » sur le banc de bois chez la marchande de couleurs, les ruelles inondées de blancheur, le beurre fondu sur les crêpes pour nos ventres affamés.

J’attends les heures à lire dans les rayons trop petits de la Presse du village, mes regards tendres, fiers, furtifs, et mon sourire heureux quand je vois mes enfants plongés dans ce plaisir.

J’attends les disputes pour la pelle rouge, la pelle bleue, et celui qui ira remplir le seau : pas d’âge pour les châteaux de sable !

J’attends mon regard perdu sur le brillant de l’eau, la tendresse de la brume, le clocher noir à gauche, le phare rayé à droite, le ciel immense, les mouettes dérangées, le marchand de chouchous.

J’attends les promenades du soir, les guirlandes lumineuses dans l’allée principale, les chanteurs de guinguettes, le manège tourbillon, faire la queue chez le glacier, rentrer à pied dans les ruelles aux lumières intérieures, penser au bonheur d’être là, à chaque fois.

J’attends le tour de manège infini, le sourire généreux de Marie, sa voix railleuse, ses espadrilles, la foule à la pharmacie, le vendeur de cartes postales, le Serpent d’Etoiles merveilleux, la petite boutique de souvenirs.

J’attends le vélo dans les pentes, le vélo dans les creux, le vélo dans le sable, juste avant l’horizon, le vélo dans le noir et mon coeur en goguette, le vélo lourd et la sueur, les cheveux collés sur les tempes, le bas du dos usé, le déjeuner en récompense, les rires après l’apéro, l’envie de sieste, la candeur, la douceur de ce lieu.

La Mer m’attend.

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2 commentaires

  1. Catherine a dit :

    Gratitude chaque jour de habiter au bord de l océan …😘

    1. Oh oui…l’Océan à toutes saisons a bien des choses à nous conter !

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