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Femmes qui courent avec les loups Clarissa Pinkola Estés.
Page en cours d'écriture, car Livre en cours de lecture ;-)

L’histoire commence en 2006. Je me balade en ville avec mon amoureux, il pleut. A l’abri à la caisse d’une librairie, la vendeuse me sourit et me souffle  » ce livre est merveilleux, il a changé ma vie« . Je le note sur la page de garde, pour me souvenir..Je suis convaincue. Mais il restera longtemps sur mes étagères, trop épais, trop puissant peut-être, trop pour moi. Je ne suis pas prête. J’en entends encore parler un peu plus tard, toujours dans des termes élogieux, ce livre est magique, nul doute. Je m’y plonge un peu. Dedans, des mots ailés, des paroles de femmes…quelque chose me retient.Plus tard, je le relirais, presque en entier et lentement, il me fait du bien, mais je ne suis pas certaine d’avoir tout saisi. Je doute de ma capacité à comprendre les mots lourds qui s’y trouvent, ils me frôlent et m’effleurent dans une caresse mais j’abandonne avant la fin. Il me reste cent pages non lues, c’est comme une réserve au cas-où. Je déteste cette fichue habitude.

Nous sommes début 2020. Je viens de lire S’aimer. Je viens de grandir d’un coup. Je ressens un besoin puissant de prendre grand soin de moi, de me retirer du monde, de lire et de comprendre, de me rencontrer. J’ai à coeur d’apprendre à Aimer. Mi-Mars, le confinement est annoncé. Je décide avec force que ce moment de vie sera riche de remise en question. C’est une révélation. Je suis prête. A assimiler, me laisser emplir de ces contes, tous ces pansements à l’âme, toute cette féminité, ces réponses, rencontrer la psyché, l’Âme-Soi, les symboles, le sens caché, l’animus…

Comment transmettre une part de ces lectures qui me comblent et me nourrissent ? Chaque livre est une monde pour chacune, chaque lecture est une histoire, chaque réponse n’appartient qu’à celle qui pose la question. Je ne peux rien transmettre sinon ma vision : vous ouvrir mon coeur et ce que me raconte le livre. A vous ensuite de cultiver le reste en vous. Un grain de soleil, bien arroser, et patienter.

Pour celui-ci et tous les autres, j’ai décidé de noter tels quels les petits mots, les notes , les cf, les messages que je grave dans mes carnets au fil de mes lectures. Je commence avec Femmes qui courent avec les loups…

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– Les histoires –

HURLER AVEC LES LOUPS – Notes du 20 avril 2020, je me sens en pleine forme, je me suis installée à ma nouvelle table d’écriture, la vieille ronde en bois que nous avions à l’appartement. Elle a trouvé sa place près du cerisier. Calme dans ma tête, et soleil encore caché par la brume. Je recommence enfin Femmes qui courent..je suis heureuse de le redécouvrir dans les bras de mon inspirant jardin.

  • « La Que Sabe, c’est la vieille femme, c’est celle qui sait . Cette ancienne, nous la portons toutes en nous, elle s’épanouit au plus profond de notre Âme, de notre psyché de femmes. Elle habite ce lieu en nous où notre esprit et notre instinct se mêlent, où la vie profonde assoit la vie du monde. Elle vit en ce lieu même, en nous, où l’on retrouve notre intuition, le lieu où les femmes courent avec les loups. Elle parle des femmes, qui sont des louves, qui sont des femmes. »
  • « L’Archétype de la Femme Sauvage , c’est un endroit caché, un territoire ancien, plus vieux que l’Océan, ce n’est pas un vide mais plutôt la demeure des êtres de Brume (un endroit où s’opèrent les miracles, l’inspiration, l’imagination, la création ). On l’appelle aussi la rivière sous la rivière (Rio Abajo Rio). Il se devine dans les images, les symboles, les histoires, la peinture, la religion, la lumière, les voix, la parfum, la musique, la contemplation : Il nous offre, si nous le suivons, une promenade dans les étoiles. »
  • « Les femmes qui creusent et grattent la terre à la recherche de la vielle femme veulent se l’offrir comme cadeau. »
  • « Nous avons en nous le souffle, la force, la vérité et les aspirations pour accéder à notre Soi-Âme, à nous-même , cela grâce à la méditation, l’écriture, la peinture, le chant, la prière, l’imagination active ou toute autre activité nécessitant un état de conscience différent. »
  • « Au départ, nous sommes un tas d’os, un squelette démantelé gisant quelque part : à nous de recoller les morceaux. La vieille femme aussi appelée Loba ramasse les os, c’est notre force indestructible. Il est bon de se demander quels os de nos vies sont enterrés ? Et à quand remonte la dernière fois que nous avons couru en liberté…« 

TRAQUER L INTRUS – Notes du 21 avril, gouttelettes, gouttelettes sur mon cahier, je me prépare un thé, peu d’oiseaux, quelques rares bourdons. Je vais bien.

  • « En matière de transformation il y a un acte essentiel : Poser la bonne question. La bonne question fait germer la conscience. Les questions sont les clés qui ouvrent d’un coup les portes secrètes de la psyché.  » Où penses-tu que se trouve cette porte et que peut-il y avoir derrière ?  » (nous conte Barbe Bleu). Quand les femmes ouvrent la porte de leur propre existence et découvrent le carnage perpétré dans ces parties reculées, elles s’aperçoivent la plupart du temps qu’elles ont elles-mêmes autorisé l’assassinat de leurs rêves, de leurs objectifs et de leurs espoirs vitaux. Des pensées, des émotions, des désirs d’autrefois pleins de promesses, gisent-là, exangues, sans vie. »
  • « « Que sais-je au plus profond de moi que j’aimerais ne pas savoir ? » La tâche à accomplir : rechercher les cadavres, suivre ses instincts, voir ce qui doit être vu, rassembler ses forces psychiques et anéantir l’énergie destructrice. »
  • « La créativité est souvent ralentie ou stoppée, parce que, dans notre psyché, un élément a une faible opinion de nous-mêmes et qu’au lieu de lui donner un bon coup sur la tête et de nous enfuir vers la liberté, nous nous traînons à ses pieds ( p106). Dans la plupart des cas, nous pouvons rétablir la situation en nous prenant au sérieux plus que nous ne l’avons fait jusqu’alors… »
  • « J’ai vu des des poétesses jeter leurs poèmes, des peintres se cogner aux portes en entrant pour présenter leur travail, des yeux briller de colère et de jalousie contre ces autres qui semblent pouvoir créer et eux pas. J’ai entendu toutes les excuses possibles et imaginables : je n’ai pas de talent, je ne compte pas, je n’ai aucune éducation, je n’ai pas d’idées, je ne sais pas comment ni quand ni quoi, et la plus insupportable : « je n’ai pas le temps. »  » (p106-107)

RETROUVER L ‘INTUITION – Notes du samedi 25 avril 2020 – Je me sens une Reine ! Je suis douchée, habillée et dans mon cou, j’ai posé quelques gouttes de Guerlain. J’ai mis une robe, la bleue à pois blanc et même des paillettes au coin de mes yeux, c’est discret, mais c’est là, ça scintille en moi. Silence dans les rayons du matin, j’entends un chien au loin, et les grenouilles de chez Pierre, les branches des kiwis dansent lentement sur la tonnelle, elles montent fièrement vers le ciel. Bleu immense. Je me pose des questions et y réponds sur mon carnet, j’écris de nombreuses pages, chacun est occupé dans la maison et j’ai tout le temps de m’écouter grandir. Je prends ce jour la décision de me lever tôt chaque jour, week-end inclus, pour ce temps seule. Ce n’est pas ma première tentative. Mais cette fois, quelque chose sonne autrement dans mon coeur. Désormais, je me lève à 6h45 chaque matin avec un objectif de 6h30 dès que j’aurais pris l’habitude.

  • Intuition féminine : pouvoir formidable transmis de mère en fille d’une génération à l’autre qui se compose d’une vision intérieure, d’une écoute intérieure, d’une connaissance intérieure et du fait de sentir les choses de l’intérieur.
  • Il faut permettre à la trop bonne mère de mourir : il est courant que les femmes aient peur de laisser mourir une existence trop -confortable, trop-pleine-de-sécurité. Elles se sont parfois délectées de la protection de la trop-bonne-mère et ont le désir de continuer ainsi pour toujours. Elles se trouvent quantité d’excuses …Pourtant, retrouver sa nature sauvage, c’est plonger. Il faut quitter le sein maternel et apprendre à « chasser ». Il faut avoir le courage de s’aventurer SEULE dans les bois.
  • Lorsque la trop-bonne-mère meurt , la Nouvelle Femme naît. Et sa nouvelle mère est : son intuition.
  • Il ne faut pas craindre de laisser mourir le vieux soi pour que naisse le nouveau Soi Intuitif : être soi-même peut nous mettre à l’écart des autres, mais se conformer au désir des autres peut nous éloigner dangereusement de ce qu’on est. La tension est terrible mais il faut la supporter. Il n’y a aucun doute sur le choix à faire. (Dans les contes, le rôle de l’étranger et du banni est habituellement attribué à l’être le plus intimement lié à la nature sachante)
  • « Tout ce que nous gagnerons à nous montrer simplement « gentilles » lorsque nous sommes opprimées, c’est d’être encore plus maltraitées. « 
  • « Une femme a beau avoir l’impression qu’elle va s’aliéner les autres si elle est elle-même, cette tension psychique là est nécessaire pour que l’âme se renforce et pour provoquer le changement. Pour qu’elle se réapproprie son existence, quelque chose doit se passer, qui va la sauver ». ( p128-129).

  • « Une mère ne peut faire à sa fille de don plus précieux que celui de savoir écouter son intuition –> être liée à sa propre intuition fait naître un intense sentiment de confiance à son égard, quoi qu’il arrive.  » Munie de ces puissants outils psychiques, la femme se constitue une conscience animale, perspicace, précognitive même, qui approfondit sa féminité et aiguise sa capacité à évoluer avec confiance dans le monde extérieur.
  • Le champ des attributs et des forces de la femme est immense et sans aucun doute redoutable.
  • Etre forte signifie apprendre et supporter notre nature sauvage et « Vivre »!
  • Si la psyché instinctive crie « attention ! » alors il faut prendre garde. Si L’intuition profonde dit « fais-ci, fais-ça, va par là, avance, arrête-toi  » la femme doit modifier ses plans selon ces données.
  • La Mère Sauvage ( aussi appelée Baba-Yaga), nous apprend à mettre en ordre la maison de l’âme, proposant au « moi » un nouvel espace où peuvent exister la Joie, l’appêtit et l’enthousiasme.
  • Laver est un rituel de purification de toujours. Laver redonne du tombé à ce qui est devenu lâche à force d’être porté ( idées, valeurs, comme les vêtements). Dans l’eau, on renouvelle, on purifie, on redécouvre. Faire sa lessive, c’est garder les idées claires, veiller à la netteté du lieu où l’on travaille, réfléchir à ses projets..
  • Que donne-t-on à manger à l’ âme ? des idées que l’on fait mijoter sereinement dans la grande marmite de la vie créatrice. Il faut allumer un bon feu pour brûler de passion, de désir, de grandes idées, de pensées originales, d’élans..

L’AUTRE Notes du jeudi 30 avril 2020 – Je me sens triste et seule, à la porte d’une autre vie que je veux mais à l’accès impossible, insurmontable même. J’ai du mal à voir vieillir mon homme, non dans son aspect mais dans une croyance de fin qui se rapproche, une idée d’affaiblissement, de disparition. Il fait gris mais j’ai réussi à me lever tôt. Dans le jardin, les oiseaux semblent nombreux, ils font beaucoup de bruit.

  • Que nous soyons homme ou femme, il y a toujours dans la vie quotidienne un incident, un lapsus, un élément un peu étrange qui surgit pour nous faire oublier qui nous sommes (p 184). Notre esprit se laisse facilement accaparer par tout autre chose de « haute importance » que devons faire urgemment avant de réaliser ce que nous voulons Vraiment.
  • Que veux-tu ? Que désire ton être profond ?
  • Lorsque la nature sauvage de la femme monte des profondeurs et commence à s’affirmer; celle-ci se met à manifester des intérêts, des sentiments, des idées différents de ce qu’ils étaient auparavant.
  • Ceux qu’on ne peut entraîner vers des idées et des expériences nouvelles ne peuvent aller de l’avant, et cela alimente les sources de la douleur pour la femme.
  • Dans une même histoire d’amour, plusieurs fins interviennent. Et pourtant, dans les strates délicates de l’être que créent deux personnes en s’aimant, il existe un coeur, il existe un souffle. Lorsqu’un côté du coeur se vide, l’autre se remplit. Lorsqu’un souffle s’épuise, un autre commence. ( p 194-195)
  • Il ne faut pas négliger le rôle des cycles de transformation : le moment où les choses doivent mourir pour être remplacées par d’autres ( p 203 )
  • Aimer : cela veut dire « reste avec ». Cela veut dire émerger d’un monde de fantasmes pour entrer dans un univers où un amour durable est possible, face contre face,os contre os, un amour tout de dévotion. Aimer : c’est rester lorsque votre corps vous crie « fuis ».

LA FEMME SQUELETTE Notes du 1er mai 2020 C’est un matin tout gris où j’aimerais que personne ne me parle. Le jardin est trempé et les herbes hautes me mouillent les pieds. Dans le bol, je me suis servi un thé à la rose, celui rapporté du marché couvert si joli, à Londres. La pluie m’a rendue triste mais soudain, le soleil pointe son nez. Je viens d’ouvrir ce blog, et j’en reçois un accueil merveilleux : des tas de messages doux et encourageants. Je ne sais pas trop par où commencer, mais j’y vais, c’est sûr.

  • La femme squelette, c’est la part de sauvage, la part d’instinct, en nous et dans la relation avec l’autre : c’est comprendre que la « passion » n’est pas quelque chose qui nous « tombe » dessus mais une chose qui suit des cycles et qui nous est donnée. C’est une existence partagée, au fil de flux et de reflux, de commencements, de fins, qui peut créer le véritable amour.
  • Comprendre que l’amour n’est pas un lit de rose, c’est changer notre façon de voir et d’être, afin de refléter l’épanouissement plutôt que le dépérissement de l’âme.
  • Lorsqu’un minuscule os est déboîté, luxé, abîmé, l’intégralité de l’ensemble s’en trouve entamée, on traîne une existence boiteuse, l’amour alors, n’est plus possible ( p 213).
  • La peur ne saurait constituer une excuse valable : tout le monde à peur. Qui vit à peur.
  • Trois éléments font la différence entre vivre de par l’âme et vivre seulement de par le moi : – la capacité de sentir et s’initier à de nouveaux modes – une ténacité suffisante pour avancer sur une voie difficile – la patience d’apprendre, avec le temps, à aimer profondément. (Le moi aurait tendance à éviter d’apprendre, la patience n’est pas son fort, ni la persistance dans les rapports, ce n’est donc pas avec lui que nous aimons, mais bien avec l’âme sauvage).
  • Désenchevêtrer la femme squelette, chercher à rassembler ses os, c’est se poser des questions : – Que dois-je faire mourir un peu plus aujourd’hui de façon à créer un peu plus de vie ? – Qu’est ce qui doit mourir en moi pour que je puisse aimer ? – Qu’est ce que je crains qui n’est pas beau ? – En quoi le pouvoir du pas beau peut-il m’être utile aujourd’hui ? – Qu’est-ce qui doit mourir aujourd’hui ? Qui doit vivre ? – A quelle vie ai-je peur de donner naissance ? – Et si ce n’est pas aujourd’hui , quand est-ce ?
  • Il faut porter sur le monde le regard d’un esprit empli d’amour, d’un esprit connaissant et non celui d’un chien battu, d’un être pourchassé, d’un humain blessé et furieux. L’innocence se régénère dans notre sommeil. Malheureusement, la plupart des gens la rejette en se levant le matin, en même temps que la couverture. Il vaudrait mieux la garder avec nous, pour qu’elle nous tienne chaud.
  • Il est dit que tout ce que vous cherchez vous cherche aussi, depuis longtemps, et vous trouvera si vous restez tranquille. Quand ce sera fait, ne bougez plus. Attendez calmement de voir ce qui va arriver.
  • Il ne sert à rien d’attendre de se sentir suffisamment fort pour faire confiance, parce que ce jour ne viendra jamais.Il faut donc prendre le risque que notre instinct soit juste.

LA BANDE – Notes du mardi 5 mai 2020 – J’écris et lis bien au chaud dans un recoin de mon bureau, lovée dans le canapé, sous une couverture. J’ai un peu sommeil, je me suis levée très tôt. Je bois un café, je prends mon temps, je me préparerai tout à l’heure. Sur mon carnet, je liste mes réussites du moment. Je suis heureuse de tout ce calme intérieur que m’offre cette période de confinement. Je travaille tous les jours mais j’ai du temps, pour lire, penser, écrire, créer, avancer peu à peu.

Je continue à noter dans mon carnet les phrases qui me parlent, me secouent, m’interrogent, me guérissent :

  • Une mère non maternée peut avoir un psychisme tellement délabré qu’elle considère que personne, pas même un bébé, ne peut l’aimer. ( p255)
  • Même si l’on ne sait pas toujours instinctivement de façon précise où aller, l’instinct de CHERCHER jusqu’à ce que l’on ait trouvé demeure intact. (p260)
  • Artistes ! Pratiquez votre Art ! Ce qui bouge ne peut pas geler ! Alors bougez.
  • Rester auprès de ceux avec qui on n’a aucune affinité est pire que d’errer pendant quelques temps à la recherche des affinités d’âme et d’esprit dont on a besoin (p 265)
  • Accrochez-vous ! Vous trouverez ce que vous cherchez ! ( p 270)
  • Quand nous acceptons notre beauté sauvage, nous la mettons en perspective. (p 271)
  • Tuer la « creatura » intérieure, c’est tuer l’enfant. Je m’inquiètes toujours pour ceux qui sont trop bien élevés. ( p 276)
  • Vient le moment où le traumatisme appartient au passé : si nous ne dépassons pas l’étape de survie, nous n’utilisons que la moitié de notre énergie et de notre pouvoir sur le monde : la petite plante coriace qui, en dépit de tout, est arrivée sans eau sans engrais, sans soleil, à faire une courageuse, une jolie feuille… ( p 278.279)
  •  » Ne vous recroquevillez pas ! Ne vous faites pas toute petite si l’on vous qualifie de mouton noir ou de louve solitaire ! Rester en marge est la garantie d’une contribution originale, superbe et utile…
  • On vous a qualifié d’insolente, incorrigible, insurgée, effrontée, rebelle ? Vous êtes sur la bonne voie, la Femme Sauvage n’est pas loin !

LE LANGUAGE DU CORPS – Notes du 8 mai 2020 – J’ai un projet, un projet qui me semble fou. Un projet qui me rend heureuse. Une idée en noir et blanc. Le ciel est magnifique ce matin, ma théière est pleine de Montagne Bleue et le linge sèche sur le fil. J’ai un projet et toujours cette même peur de ne pas y arriver. Je sens mon coeur qui bat très fort, ça cogne dedans, je suis heureuse ici, à écrire et réfléchir dans ce coin du jardin. Le soleil caresse mon dos et les oiseaux ronronnent. Des tas de petites fleurs blanches ont éclos sur le talus. Entre les pages, un pétale d’une rose offerte par mon fils. Déposée là encore fraîche, elle porte aujourd’hui sur elle les marques de mes mots en filigrane, fleurs séchée et poésie d’un matin de printemps.

  • Le corps est une série de portes, de rêves et de poésie grâce auxquels nous pouvons apprendre et connaître une infinité de choses.

identifier les pièges

Rentrer chez soi

La créativité

La chaleur

La rage