
Dedans, il fait bien chaud. Une petite tasse blanche dentelée de fleurs tendres contient, bien sage, un petit café d’encouragement.
Plus encore que d’ordinaire, s’accrocher au café, son fumet, sa rondeur insolente, sa petite claque sur les joues, faut y aller, faut y aller…
L’air frais des fenêtres grandes ouvertes pendant qu’avec ma fille on se prépare, s’engouffre comme un nuage dans la maison, il emporte avec lui l’odeur de nos sommeils, il s’enroule autour du silence doux et la journée peut commencer.
Et puis, c’est l’heure de partir, elle enfile ses baskets, sa veste, son cartable sous sa queue de cheval, son masque dans la poche, je referme une à une les ouvertures du petit matin. On file.
Dehors, les roses fanent ici, et forment des boutons là. Le ciel s’étend, majestueux, gigantesque, dans de grands cotons blancs qui épongent le bleu. Une abeille fredonne à ma droite, des pétales rouges s’ouvrent au vent à ma gauche. Une voiture passe. Une reine Fourmie traverse la bordure de bois du banc où je tapote ce texte, je dis Reine, parce qu’elle a sur la tête, une couronne invisible. Le moulin de couleurs tournoie. Il veut que je le regarde. Je lui consacre quelques secondes, avant de retourner dedans.
J’aime l’idée de ces choses minuscules à décrire, chaque jour.

Tant de réponses à la vie se trouvent justement dans ces minuscules choses …
Merci pour ce joli texte , j ‘ aime beaucoup!
avec grand plaisir Armance !