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Au Jardin L'été Se réinventer

L’été

C’est l’été. Ce lundi 22 juin annonce une nouvelle organisation à mettre en place dans la maison,dans la vie, dans ma vie et comme de coutume, je le vis plutôt mal. Je ne m’en suis pas rendue compte toute seule, c’est Nicolas hier, qui m’a soufflé que mon humeur effroyable de ce weekend avait peut être un rapport avec ça : l’école pour quinze jours à peine, des repas différents à préparer à chacun, si possible sains et variés ( et délicieux ! m’a suggéré ma filoute), emmener et récupérer les enfants à des heures toutes aussi variées, penser à rejoindre le boulot sur site pour un petit shoot de « collectif » nécessaire semble-t-il.

Et puis l’été. Accueillir le soleil, la chaleur, un rythme nouveau. Oui apprivoiser l’été, tu as raison Marie, apprivoiser la peau nue, le corps chaud, les nuits bizarres, résister à l’envie de glace ! Changer de façon d’être au monde, il la faudrait plus lente, plus légère, plus tranquille..;

C’est ça que je veux garder à tout prix malgré la vie « réelle » qui reprend ses droits : ce temps suspendu, ce temps retrouvé auquel j’ai goûté pendant ces dernières semaines : après la sidération du début, la peur au ventre, l’angoisse même, s’était glissée lentement dans mon coeur une voix douce qui disait : prend ! profite et prend ce temps merveilleux pour faire toutes ces choses que tu aimes, ces choses dont tu rêves, ces choses que tu voulais faire…

Alors, j’ai dessiné plus encore, j’ai lu plus encore, j’ai réfléchi longuement, j’ai bu des thés au soleil de mon jardin, des thés sous les gouttes de mon jardin, j’ai parlé à mes fleurs, je les ai soignées, arrosées, chouchoutées, j’ai planté des graines et des semis, je les ai tutorés, j’ai entendu les oiseaux et joué à reconnaître leurs chants ( y en a un, quand il siffle, on dirait le début d’une chanson de la compagnie créole !), je suis levée tôt, j’ai ouvert ce blog et un autre ( une surprise!), j’ai entamé de nouveaux carnets, j’ai dansé sous une pluie d’orage, j’ai bricolé des mobiles, en papier de soie, en papier japonais, j’ai crée des oiseaux,je les ai postés, j’ai fait toutes les pâtes de mes tartes à la main et mes premières îles flottantes et mon premier flan et …. des tas de petites choses toutes merveilleuses, car toutes tranquilles et toutes joyeuses.

A l’heure où je tape ces mots, 9h06, le soleil vient de passer la montagne, son premier rayon vient de se répandre sur la petite table bancale sur laquelle j’écris et mon coeur est inondé d’une joie pure !

Je veux garder ces rituels, d’écrire sous les rayons du soleil levant, de gratter des mots dans mon carnet noir, le visage tout brouillé de fatigue, de faire la pâte pour la tarte du midi sans que ça soit un évènement en soi, de continuer à sentir mon corps refaire du sport, des mouvements, s’étirer, se muscler, de continuer à entendre mon coeur battre de plus en plus lentement juste après, de continuer à crêmer ma peau après la douce chaude du soir, de continuer à me coucher le soir sans l’inquiétude du lendemain. Pouvoir lire tout mon saoûl.

De continuer à vivre TRANQUILLE;

Je ne sais pas vous mais voilà comment j’ai vécu mon confinement, bien à l’abri et très privilégiée dans une maison tendre et un jardin heureux, avec mes amours tous les jours, bien au travail et menant plusieurs journées en une, bien à l’aise avec ce retrait du monde qui me convient mieux que bien. J’en ressort comblée et épuisée à la fois, triste de cette fin inéluctable et forte, guerrière même, de conserver ce creux du temps à tout prix !

Ma quête sera de maintenir ces moments précieux et indispensables que je veux conserver dans ma vie.

J’ai mis le réveil à 6h30 et j’ai écris jusqu’à 7h20, heure à laquelle j’ai réveillé ma puce. J’ai pris ma douche, un peu de noir sur les yeux, plus de fond de teint du tout, un peu de rose sur les lèvres. Une tasse de Ricoré bien chaude, une tartine beurrée, une banane. Nous sommes parties à pied pour l’école, je suis rentrée avec une voisine en papotant.J’ai fait chauffer l’eau, versé une poignée d’herbes « Théophile » et me suis installée sous le gris du ciel, sous le vol des hirondelles, sous le premier rayon du soleil. Je voulais écrire la fin d’un article et à la place, j’ai tapé l’été.

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